Mis à jour le 31 août 2016

Dans le cadre du salon Environord 2015, le Cerdd a organisé un atelier débat sur la question de l'acceptabilité des énergies nouvelles et renouvelables au sein de notre société. Cette restitution tente de décrypter les freins et les conditions de réalisation de ces projets, ainsi qu'un zoom sur le dialogue territorial.

Nous évoluons dans un contexte de transition énergétique qui implique de repenser les façons de produire et de consommer l’énergie. Les installations d’énergies renouvelables (éolien, solaire, méthanisation…) sont des projets innovants. Leurs implantations souvent proches du milieu urbain, les confrontent à des réticences fortes de riverains. Ce constat partagé a amené la création d'un groupe de travail dont l'objectif est d'identifier les pistes de solutions et d'actions pour mieux intégrer les populations locales. Ce groupe composé de plusieurs structures régionales (Pôle d’Excellence Régional Energie 2020, Chambre d'Agriculture de Région, Cerdd - Pôle Climat, ULCO et le Laboratoire TVES) travaille essentiellement sur « l'acceptabilité de la méthanisation agricole ».

L'atelier du Cerdd au salon Environord était l'occasion de discuter de l' « acceptabilité des énergies nouvelles et renouvelables » avec une attention particulière portée à la méthanisation et de nous interroger sur :

  • D'où viennent les résistances ? Pourquoi ?
  • Comment améliorer le processus de réalisation de ces projets ?
  • Que manque-t-il à ces projets pour qu'ils deviennent des projets de territoires portés par tous ?

Quelques éléments considérer :

Dans un premier temps, il est nécessaire de bien comprendre la spécificité de la méthanisation agricole. Ce type de projet est en règle général source de conflits. Le porteur de projet, soit l'agriculteur, fait souvent face à une situation compliquée. Son voisinage n'accepte pas ces installations et manifestent leur mécontentement. Ces réactions viennent certes perturber le projet professionnel de l'agriculteur, mais surtout sa vie quotidienne et ses liens avec ses voisins. En effet, les conséquences affectives ne sont pas anodines. Il est donc essentiel aujourd’hui de trouver des solutions apaisantes pour l’ensemble des habitants vivant en proximité.

D’où viennent les réticences ?

La perception des risques et nuisances d’un projet est rarement en phase avec la réalité. Sans information, ni possibilité de donner son avis sur le projet, la tendance générale est à l’extrapolation des problèmes. C’est pourquoi la transparence et le dialogue sont l’occasion de faire se rapprocher la perception de la réalité. La concertation est cet espace de dialogue.

Ainsi, en premier lieu, il s’agit de considérer ces craintes afin d’anticiper et empêcher les nuisances en amont de la présentation du projet « au public ». Ensuite, selon le contexte local, la concertation permet d’optimiser la recherche de solutions et aboutira soit à des propositions pour améliorer le projet, soit à une co-construction du projet avec la société civile. L’intérêt de telles démarches de dialogue est de parvenir à la réalisation de projet collectivement partagé et donc plus en capacité d’embrasser les enjeux du territoire.

Consultez et téléchargez la restitution complète de l'atelier :

Acceptabilité des énergies nouvelles et renouvelables - Article Cerdd

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