Dans le cadre du cycle "Des quartiers en transition" de l'IREV, cette deuxième rencontre abordera le sujet de la transition sous le prisme de l'agriculture de demain, l'évolution des modes de consommation vers l'alimentation durable, ainsi que les enjeux de santé induits. RDV le 19 février 2021 !

Le 19/02/2021

A l’heure de l’anthropocène, notre système alimentaire est à la fois sur le banc des accusés mais aussi parmi les victimes du réchauffement climatique.

Il est ainsi démontré que l’agriculture intensive et l’industrie alimentaire, si elles ont contribué à sécuriser l'accès à l'alimentation pour les européens au XXème siècle (notamment grâce à la Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union Européenne), contribuent à la dégradation de l’environnement (appauvrissement de la qualité des sols, usage de pesticides, pollution de la ressource en eau, perte de biodiversité, …) et aux émissions de gaz à effet de serre.

En outre, les effets directs du réchauffement climatique, tels que les périodes de sécheresses et le déficit pluviométrique induit, impactent notre système alimentaire. Alors que celui-ci subit déjà d’importantes pressions liées à la croissance démographique et au phénomène de périurbanisation qui consomment les terres agricoles.

Face à ces constats des effets de l’activité et du développement humain sur son environnement, via l’agriculture intensive, la nécessité d’une transition alimentaire anime les débats actuels.

Cette transition envisage une évolution vers des modes de productions qui permettent à la fois de nourrir les habitants en quantité et en qualité suffisante tout en préservant la planète et en étant économiquement viable.

Ce qui interroge sur la garantie d’apporter aux populations issues des quartiers prioritaires un accès équitable à l’alimentation durable. Or, des difficultés sont préexistantes puisque les habitants de ces secteurs cumulent des indicateurs de fragilités alarmants en matière de santé publique. A cela s’ajoute la crise sanitaire actuelle qui met la question de la précarité / l'insécurité alimentaire à l’ordre du jour. Celle-ci souligne plus que jamais la nécessité pour les quartiers prioritaires d’être pleinement intégrés aux filières de circuit court/bio, et aux stratégies alimentaires territoriales globales plutôt que dans une optique d’urgence de la distribution alimentaire

Cela implique de construire de nouveaux modes de gouvernance alimentaire territoriale qui incluent les potentiels des QPV tout en permettant de sensibiliser et de mobiliser les habitants de ces territoires spécifiques.

Il s’agit également de redonner sa place à l’agriculture dans nos territoires, via des dispositifs qui visent à réintroduire l’agriculture urbaine dans les quartiers tels que l’appel à projet Quartiers Fertiles de l’Anru qui repose sur une véritable ambition productive.

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