L’Association 4D a 25 ans !

un think tank original et précurseur pour promouvoir le dD en France

L’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) a été fondée en 1993 par plusieurs scientifiques et hauts-fonctionnaires impliqués dans les négociations internationales et la production des politiques publiques d’environnement :

• Michel Mousel, son président-fondateur (ancien directeur de cabinet de la ministre de l’environnement Huguette Bouchardeau, premier président de l’ADEME...),
• Ignacy Sachs, économiste du développement (théoricien de l’éco-développement dans les années 1970, et qui conseilla le secrétaire général des conférences de l’ONU de Stockholm en 1972 et de Rio en 1992),
•  Martine Barrère, journaliste scientifique (directrice de la revue La recherche, qui a mené la bataille pendant le Sommet de Rio contre l'appel de Heidelberg),
• Serge Antoine (considéré comme le fondateur du premier ministère de l’environnement en France, très impliqué dans les négociations du Sommet de Rio, il sera le premier président du Comité 21)
• ...

Objectifs de 4D : assurer la diffusion des principes et idées portées lors du Sommet de la Terre de 1992 en France, leur mise en débat, et leur opérationnalisation - notamment en direction des acteurs publics territoriaux.

Contribuer à la territorialisation du dD

Dès le milieu des années 1990, 4D défend l’approche des Agendas 21 locaux, organise des rencontres régionales et publie des ressources (guides, actes de rencontres) pour accompagner les collectivités pionnières du développement durable en France.

Cette contribution essentielle à l’émergence des politiques territoriales de développement durable s’est poursuivie dans les années 2000 avec notamment la création de l’Observatoire national des Agendas 21 locaux, et la série d’ateliers nationaux thématiques organisés dans différents territoires – notamment à Lille en 2010 en partenariat avec le Cerdd (sur les priorités sociales du développement durable). Ces ateliers ont permis de capitaliser les échanges d’expériences, innovations méthodologiques, débats de fond, dans les Cahiers de l’Observatoire publiés (par exemple sur la participation, l’investissement local, entres autres exemples).

Partenaire de 4D de longue date, le Cerdd s’est particulièrement associé à ces travaux !

Une journée pour échanger et célébrer !

Toujours active 25 ans plus tard, 4D se définit aujourd’hui comme un « think tank citoyen » original, qui continue d’animer avec opiniâtreté le débat pour engager le changement des individus comme des organisations vers un développement durable, en affirmant l’enjeu d’accélération des transitions en lien avec l’Agenda 2030 des Nations-Unies (voir "Les ODD et nous).

Outre l’animation scientifique d’une Encyclopédie du développement durable en ligne, 4D a redéfini son projet autour de l’objectif général de reconstruire un « désir de futur » dans un monde fini. Cette journée du 16 avril s’est inscrite dans cette perspective.

Organisée en trois temps :

• une matinée de travail collectif « Comment (se) mobiliser pour agir à la hauteur des enjeux du développement durable ? »
• un après-midi d’atelier dédié aux collectivités « Comment s’outiller et coopérer pour que les territoires contribuent à la hauteur des enjeux ? »
• une soirée-débat anniversaire « Remède à l’effondrement : pour aimer ce siècle ensemble. Pour un développement durable et équitable, partageons les clés du changement ».

La première table-ronde a réuni les trois présidents de l’Association : Michel Mousel (Président fondateur), Pierre Radanne (ancien Président de l’ADEME, qui a présidé 4D à partir de 2008), et Benoît Simon, qui a pris la présidence de l’Association en 2018.

Ces trois témoignages furent un voyage temporel riche où l’on s’est remémoré la question posée à l’époque de la création de 4D : Et maintenant [que le Sommet de Rio est passé], on fait quoi ? (Michel Mousel) ; où l’on s’est rappelé l’enjeu de faire société tous ensemble en accompagnant les transitions collectives de transitions personnelles pour que ce soit siècle soit désirable (Pierre Radanne) ; enfin, où l’on ose se redire en 2018, ce qui fait la force du développement durable (son approche systémique, sa capacité à nous projeter dans le long terme) et sa fragilité (sa complexité, sa lenteur dans la mise en œuvre) pour en déduire que nous avons besoin de repenser cette notion à la lumière des enjeux actuels pour qu’elle soit une réponse plus forte aux besoins des gens et ceux de notre planète (Benoit Simon).

Rédaction : Antoine Goxe & Alexis Montaigne