Mis à jour le 12 mai 2021

La Ville de Valenciennes écrit son troisième plan d’actions pour la période 2011-2016 après en avoir adopté de précédents en 1995 (1995-2000) et 2005 (2005-2010). C’est elle qui a adopté le premier Agenda 21 en région Nord-Pas-de-Calais ! C’est aussi la première ville de la région à avoir reçu la reconnaissance nationale « Agenda 21 France » en février 2007.

La Ville détient en réalité une expérience encore plus ancienne du développement durable, qui remonte à la municipalité de Jean-Louis Borloo de 1989. "Face, à l’époque, au niveau du chômage, aux friches industrielles, à l’absence de commerces et à la fuite de la population, une dynamique politique s’est mise en place avec des actions fortes. Une gouvernance s’est créée dans le même temps avec l’installation des comités de quartiers. La Ville faisait déjà du développement durable sans le savoir", explique Yveline Lepillet, responsable du service développement durable.

Le troisième plan d’actions

L’Agenda 21 en cours d’élaboration repose sur le diagnostic de territoire réalisé en 2005 par un bureau d’études et sur l’évaluation à mi-parcours du deuxième Agenda 21, réalisée en 2008.

Agenda 21 de territoire, il s’étend au périmètre de l’agglomération et est à la fois interne et externe. La réécriture du plan d’actions a fourni l’occasion d’intégrer un calendrier, qui a été rédigé avec les porteurs de projet pour chacune des actions prévues. Le suivi sera encore plus poussé sur une dizaine de projets, en accord avec la commande politique et administrative. Ces dix actions auront un planning, une méthode projet et seront suivies au quotidien.

Une concertation interne et externe bien établie

Un Comité de pilotage associe l’ensemble des partenaires financiers et institutionnels, le Parc naturel régional Scarpe-Escaut, l’hôpital, le monde associatif, les comités de quartier, le conseil des seniors...

En interne, la concertation se déroule de manière informelle, afin de ne pas ajouter une structure de type comité technique et des réunions. Une quinzaine d’agents 21 volontaires se sont réunis en réseau. Ils ont recensé et évalué les actions menées dans leurs services. "Cela a permis de découvrir que les services se connaissent mal. Nous allons organiser des échanges par exemple entre le CCAS et les espaces verts, sur une action commune de l’Agenda 21. L’Agenda 21 crée de la transversalité, du travailler et du vivre ensemble". Cinq agents volontaires montent par ailleurs des groupes de travail, réunissent les acteurs du projet, montent des actions concrètes et sensibilisent en interne.

La démocratie participative fait partie du quotidien des projets : les comités de quartiers, le conseil des seniors et d’autres instances sont associés. Un panel citoyen a ainsi été créé pour interroger périodiquement par mail mille citoyens volontaires sur la politique municipale.

Le choix d’un plan d’actions et d’une évaluation plus simples et compris par tous Les cinq finalités du Cadre de référence national Agenda 21 ont servi à restructurer et à rendre plus lisible le plan d’actions. Elles l’ont aussi réorienté vers les « grands défis » de la stratégie nationale de développement durable. Le nombre trop important d’actions des premiers plans – 95 dans le premier et 74 dans le second – a freiné l’appropriation par les agents de la collectivité. Il en compte à présent 28, plus structurantes. Par exemple, les anciennes actions « phyto zéro », gestion de l’eau, gestion différenciée des espaces verts sont désormais regroupées dans une seule et même action de gestion différenciée des espaces, avec un responsable et divers volets spécifiques.

Pour le troisième plan, le service du développement durable simplifie également la méthode d’évaluation qu’il veut plus factuelle et plus simple afin de faciliter une fois encore l’adhésion des agents. L’évaluation sera progressive, avec deux premiers degrés fondés sur des critères quantitatifs et un troisième sur des critères qualitatifs. "Nous voulions des indicateurs parlants et qui soient mesurables facilement". Ceux-ci sont choisis par les chefs de file et chefs de projet.

Les difficultés rencontrées

Malgré l’existence de groupes de travail internes (comités et groupes d’écriture du plan d’actions), la culture du développement durable a mis du temps à se diffuser et à être partagée dans la collectivité. La création d’une délégation politique et d’un service dédiés, qui comprend deux personnes, a néanmoins permis de renforcer la transversalité avec les services, la sensibilisation, les formations en interne. Le service développement durable est aussi présent plus souvent et plus en amont des projets d’envergure.

L’Agenda 21 de Valenciennes n’est pas encore parvenu à s’articuler pleinement avec le Plan Climat de l’agglomération (Val’métropole) ou celui de la Communauté d’agglomération voisine de la Porte du Hainaut, faute, respectivement, d’interlocuteur volontaire ou de temps. Les deux personnes du service développement durable manquent en effet de temps pour mener de front le suivi des projets et les demandes de subventions. Par ailleurs, la Ville a aussi de grands projets à terminer, comme les projets ANRU et le quartier durable Folien, avant de pouvoir en amorcer d’autres et elle y concentre pour le moment tous ses efforts.

Les leviers de progrès

L’obtention de nouveaux financements permettra la réalisation de projets plus nombreux. « Les projets nous les avons, la volonté et les porteurs politiques aussi », défend Yveline Lepillet. L’intégration très en amont du service développement durable dans les projets des services doit continuer de progresser. Malgré la précocité de l’engagement de la ville de Valenciennes, la sensibilisation des agents doit être toujours menée, en continu.

La démocratie participative devrait être renforcée grâce au partage de l’Agenda 21 avec le récent panel de citoyens et à l’évaluation du plan d’actions faite par les représentants des habitants.

Fiche du projet

  • Action : Mise en place du troisième Agenda 21 de la ville
  • Territoire : Valenciennes
  • Porteur du projet : Ville de Valenciennes

Contacts techniques :

  • Yveline Lepillet, responsable du service développement durable, ylepillet@ville-valenciennes.fr, 03 27 22 56 02
  • Céline Decottignies, chargée de mission développement durable,

Contact politique :

  • Bernard Brouillet, adjoint au maire en charge du développement durable.

Calendrier :

  • démarrage du diagnostic en interne : janvier 2009
  • mise en place des actions du livret 21 interne : 2010
  • démarrage de la concertation de l’Agenda 21 local : 2011

Agenda 21 reconnu : en 2007, prolongement pour deux ans obtenu en 2010.

    Objectifs de développement durable

  • 11. Villes et communautés durables
  • 13. Lutte contre le changement climatique
  • 17. Partenariats pour la réalisation des objectifs

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